L'Impressionisme

Mouvements artistiques

 
 
L’impressionnisme est un mouvement pictural né de l'association d'artistes de la seconde moitié du xixe siècle vivant en France. Fortement critiqué à ses débuts, ce mouvement se manifeste notamment de 1874 à 1886 par des expositions publiques à Paris, et marqua la rupture de l'art moderne avec la peinture académique.

Ce mouvement pictural est notamment caractérisé par des tableaux de petit format, des traits de pinceau visibles, la composition ouverte, l'utilisation d'angles de vue inhabituels, une tendance à noter les impressions fugitives, la mobilité des phénomènes climatiques et lumineux, plutôt que l'aspect stable et conceptuel des choses, et à les reporter directement sur la toile. L'impressionnisme eut une grande influence sur l'art de cette époque, la peinture bien sûr, mais aussi les arts visuels (sculpture, photographie impressionniste dont le pictorialisme est le relais, cinéma impressionniste), la littérature et la musique.
 

Claude Monet

Claude Monet, né le 14 novembre 1840 à Paris et mort le 5 décembre 1926 (à 86 ans) à Giverny, est un peintre français et l’un des fondateurs de l'impressionnisme.

Né sous le nom d'Oscar-Claude Monet, au no 45 rue Laffitte à Paris, il grandit au Havre et est particulièrement assidu au dessin. Il commence sa carrière d'artiste en réalisant des portraits à charge des notables de la ville. En 1859, il part à Paris tenter sa chance sur le conseil d'Eugène Boudin et grâce à l'aide de sa tante. Après des cours à l'académie Suisse puis chez Charles Gleyre et après sa rencontre avec Johan Barthold Jongkind, le tout entrecoupé par le service militaire en Algérie, Monet se fait remarquer pour ses peintures de la baie d'Honfleur. En 1866, il connait le succès au Salon de peinture et de sculpture grâce à La Femme en robe verte représentant Camille Doncieux qu'il épouse en 1870. Toute cette période est cependant marquée par une grande précarité. Ensuite, il fuit la guerre de 1870 à Londres puis aux Pays-Bas. Dans la capitale anglaise, il fait la rencontre du marchand d'art Paul Durand-Ruel qui sera sa principale source de revenu pendant le reste de sa carrière. Revenu en France, la première exposition des futurs impressionnistes a lieu en 1874.

En 1876, il rencontre Ernest Hoschedé, un mécène qui va rapidement faire faillite. En 1878, ce dernier, sa famille et celle de Monet emménagent dans une maison commune à Vétheuil. La mort de Camille en 1879 et les nombreuses absences d'Ernest, conduisent au rapprochement de Monet et d'Alice Hoschedé. En plus de peindre intensivement la Seine, Claude se rend régulièrement sur la côte Normande pour peindre. En 1883, lui, ses deux enfants et la famille Hoschedé emménagent définitivement à Giverny. C'est à partir de cette période que prennent fin ses ennuis financiers et que commence une certaine fortune qui n'ira qu'en s'accroissant jusqu'à la fin de son existence. Après l'emménagement, il effectue un séjour à Bordighera, sur la côte d'azur puis à Belle-Île-en-Mer.

À partir de 1890, Monet se consacre à des séries de peintures, c'est-à-dire qu'il peint le même motif à différentes heures de la journée, à diverses saisons. Il peint alors parfois des dizaines de toiles en parallèle, changeant en fonction de l'effet présent. Il commence par les Meules, puis enchaîne successivement Les Peupliers, la Série des Cathédrales de Rouen, celle des Parlements de Londres et Les Nymphéas de son jardin, qu'il décline en grand format pour peindre de grandes décorations. En effet, depuis 1903, Monet s'adonne intensivement au jardinage. En 1908, il peint également à Venise mais sans faire de série.

La fin de sa vie est marquée par le décès d'Alice et par une maladie, la cataracte, qui affecte son travail. Il s'éteint à 86 ans d'un cancer pulmonaire.

Monet peint devant le modèle sur l'intégralité de sa toile dès les premières ébauches, il retouche ensuite de nombreuses fois jusqu'à ce que le résultat le satisfasse. Contrairement à ce qu'il affirme, il termine la plupart de ses toiles en atelier, prenant modèle sur les premières peintures d'une série pour peindre les autres.

D'un caractère parfois difficile, prompt à la colère comme au découragement, Claude Monet est un grand travailleur qui n'hésite pas à défier la météo pour pratiquer sa passion. Monet résume sa vie ainsi de la meilleure manière : « Qu'y a-t-il à dire de moi ? Que peut-il y avoir à dire, je vous le demande, d'un homme que rien au monde n'intéresse que sa peinture - et aussi son jardin et ses fleurs ? »

 

Jean-Baptiste-Armand Guillaumin

Armand Guillaumin est un peintre et graveur français, né le 16 février 1841 à Paris, et mort le 26 juin 1927 à Orly.

Il fut l'un des premiers et des plus fidèles participants du groupe impressionniste. Ses paysages de la Creuse, notamment ceux des alentours de Crozant, se rangent parmi ses œuvres les plus prisées.

Originaire de Moulins, Armand Guillaumin s'installe en 1857 à Paris. En 1860, il entre à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. Il rencontre Paul Cézanne à l'Académie Suisse et participe au Salon des refusés de 1863.

Ensemble, ils peignent sur les bords de la Seine vers 1873. Armand Guillaumin peint des vues des rives de la Seine et plus particulièrement des vues d'Ivry-sur-Seine, de Clamart et de Charenton, dans la banlieue sud de Paris. Ces vues témoignent de la vive préférence de l'artiste pour l'eau, motif qui allait devenir l'un de ses sujets favoris. À cette époque, Guillaumin se sert déjà d'une palette aux tons assez relevés.

Armand Guillaumin est fidèle au groupe impressionniste. Il participe à six des huit expositions des peintres impressionnistes. Il est en particulier présent à la Première exposition des peintres impressionnistes de 1874 et à la dernière de 1886.

Il se marie en 1887 avec Marie-Josephine Gareton, enseignante au lycée Fénelon, originaire de la Creuse. Edgar Degas et Paul Gauguin sont ses témoins. Ils auront quatre enfants : Madeleine en 1888, Armand en 1891, Marguerite en 1893 et André en 1896.

En 1892, il gagne 100 000 francs-or à la Loterie nationale, ce qui lui permet dès lors de se consacrer à la peinture. À partir de 1893, il loue régulièrement une maison à Crozant où il fréquente les peintres de l'École de Crozant, dans les environs de Fresselines, où habite le poète Maurice Rollinat. Dessinant et peignant d'après le motif, il est toujours attiré par l'eau. Depuis les rives de la Creuse, il observe l'animation de la rivière, des ponts et des Chamil.

Armand Guillaumin fait aussi de nombreux voyages en Auvergne et en rapporte de nombreux paysages, en particulier des vues de Pontgibaud, Saint-Sauves et Saint Julien des Chazes.

Au début du xxe siècle, Armand Guillaumin oriente son œuvre vers une facture plus serrée, une palette plus vive, presque violente, qui enthousiasme, dès 1901, le jeune Othon Friesz, qui se déclare ébloui par les pourpres, les ocres et les violets. Il se rend souvent sur la Côte d'Azur à Agay où il réalise, au côté du peintre Victor-Ferdinand Bourgeois, des marines et des vues de montagne, du massif de l'Esterel et des Alpes enneigées. Armand Guillaumin se retirera ensuite dans la Creuse et ses dernières œuvres auront un caractère semblable qui ne permettra pas de mettre en relief ce peintre important dans l'histoire de l'art pictural[pas clair].

Il meurt le 26 juin 1927 à Orly, laissant un œuvre important d'où émergent les peintures de la période impressionniste, puis d'inspiration fauve.

 

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